Wohhoh Henry !
Pour l’œuvre Wohhoh Henry !, François Rioux fait une série de présences performatives dans les relais motoneige de Laval équipé d’un habit de neige fabriquée spécialement à cette fin. Le projet saisonnier se conclut par un événement hivernal où l’artiste fait le récit de ses rencontres sur les sentiers.
Les sentiers éphémères, Henry trouve que ça sonne fort romantique, oooh oui! Et puisque nous y sommes, l’idée d’enfiler une combinaison spéciale pour partir à la découverte du territoire lavallois caresse sa détermination chambranlante1. Quelle étrange envie de troquer ainsi la dureté de l’asphalte pour la fragile croûte glacée des sentiers.
Une chose paraît certaine, ce serait bien plus aisé et efficace de sillonner les sentiers saisonniers, les forêts, et les bords de route à dos de motoneige. Mais bien entendu, les autres Henry de ce monde lui ont bien fait savoir qu’il ne pouvait pas se trémousser de la sorte sur une pareille machine dans un habit de neige aussi non sécuritaire !
Le projet Wohhoh Henry ! s’enfouffre2 littéralement dans l’hiver en tentant de ponctuer cette incessante saisonnalité d’un feutre de moins en moins épais : comme semi-fondu et noirci par l’échappement des carburateurs.
Une invitation à oublier l’hiver en participant ensemble au réchauffement de sa propre soute climatique… l’odeur de carburant devrait faire le reste.
1 Possiblement dû à son lourd bagage colon.
2 Le verbe enfouffrer est un verbe inventé qui, à la forme pronominale, signifie : s’engouffrer avec un soupçon de folie !