Dérives et correspondance vidéo
Aux prises avec une pandémie sans précédent, l’équipe doit composer avec les incertitudes liées aux directives sanitaires.
Frédérique quitte alors la ville pour son voilier, préférant l’isolement maritime au confinement urbain. De leur côté, Alexandre et Guillaume sillonnent Laval à vélo afin d’échapper à la claustrophobie citadine provoquée par le grand confinement.
Au détour de leurs errances respectives, qu’ils partagent à l’aide de relevés GPS et d’autres documents géolocalisés, le navire Horta et l’unité urbaine questionnent la relation de l’environnement planétaire qu’ils arpentent avec l’environnement numérique de leurs échanges — coexistence complexe que la pandémie est venue exacerber. Durant l’une de ses expéditions, l’unité urbaine s’installe sur le chantier d’un programme d’habitation.
Des liens se tissent alors entre le futur suggéré par les plans d’aménagements urbains et une série d’actions qu’ils mènent sur ce terrain de construction laissé en suspens. À l’agitation spatiale générée par la proximité distante de leurs communications s’ajoute un trouble temporel, qui entremêle les souvenirs de leurs enfances banlieusardes à la rhétorique futurophile à l’œuvre sur l’île Jésus.