Unscrew the locks from the doors! (Un sortilège de libération)
Verticale présente un projet d’art action et d’exposition de l’artiste montréalais Jamie Ross, qui donne à voir de nouvelles œuvres collaboratives, unies par une sensibilité ritualiste queer.
En parallèle de sa pratique artistique, Ross, qui est un sorcier, visite de manière bénévole les détenus du Service correctionnel canadien de croyances païennes, principalement au Centre fédéral de formation (CFF), dans le quartier Saint-Vincent-de-Paul, à Laval.
Depuis plus d’une décennie, des pratiques païennes (comme le Wicca, le Reclaiming et l’Ásatrú) sont reconnues officiellement au Canada par des institutions fédérales dont le Service correctionnel du Canada et les Forces armées canadiennes. Cependant, l’implémentation des politiques associées relatives aux droits de l’homme s’effectue de façon insuffisante, notamment au Québec. En tant qu’artiste et que bénévole en aumônerie, Jamie Ross s’intéresse aux stratégies déployées par les sorcières, sorciers et autres praticiens afin de négocier, ou de résister à, cette reconnaissance par l’État.
L’artiste s’intéresse à l’expression des minorités religieuses dans l’art québécois et canadien, particulièrement dans le climat actuel marqué par une intolérance envers certaines croyances religieuses.
Dans le premier volet du projet, Jamie Ross est accompagné d’un groupe d’artistes et guide le public dans une marche rituelle carnavalesque pour célébrer Beltane au cœur du quartier Saint-Vincent-de-Paul.
Pour le deuxième volet, Jamie Ross anime une table ronde avec deux chercheurs en religions et sociétés, suivi par un tour du paysage du quartier lavallois de St-Vincent-de-Paul, dominé par la présence des institutions religieuse et carcérale qui bordent la rive de la rivière des Prairies en face de Montréal.
Pour le volet final, l’artiste et Verticale présentent une exposition composée d’œuvres sculpturales et d’une vidéo, en collaboration avec le centre d’artistes montréalais Eastern Bloc.
Dans le monde où je veux vivre.
Un texte de Guillaume Adjutor Provost