Depuis quelques années, Verticale articule ses choix artistiques autour de pratiques campées dans la réalité du territoire et de l’organisme. Les formes des œuvres et des projets présentés antérieurement sont multiples : sculpture et installation, infiltration graphique, déambulation sonore, art action. D’abord liées entre elles par une approche formelle, ces propositions visaient, largement, une exploration critique et/ou poétique du territoire.
Cette année, Verticale propose aux artistes de jeter un regard oblique sur le paysage lavallois — naturel, social et/ou politique —, en le considérant sous l’angle particulier du rite et des rituels, comme vecteurs de cohésion et de singularisation communautaire, de marginalisation sociale et d’expression d’un pouvoir autarcique.
D’une telle observation du paysage, Verticale voit affleurer deux figures archétypales et métaphoriques distinctes, chacune entretenant un rapport occulte au territoire à travers un ensemble de pratiques rituelles : la sorcière et le gangster.
Liée à la terre par une ascendance d’ordre spirituel, la sorcière transgresse la norme, et survit grâce à sa force qu’elle tire d’une source surnaturelle. Insoumise et affranchie des idées matérialistes, la sorcière se solidarise et entretient l’art des rituels afind’accomplir son culte, de manière à repenser les structures de savoir et de pouvoir.
Rattaché au territoire dans un rapport d’exploitation, le gangster infiltre la société et les institutions. Il prospère illicitement et impunément au détriment du système qui le craint et le maintient souvent pour éviter que sa menace ne le détruise de
l’intérieur. Organisé et déviant, le gangster agit de façon concertée et pose les actes exigés, rationalisés, pour le maintien de son pouvoir, qu’il veut dominant.
Toutes les programmations thématiques
Fermentation, science et fiction — 2021—23
Trouble, émoi et systèmes — 2020—21
Clan, destinée et clandestinité — 2019—20
Transport & onirisme — 2018—19
Territoire rituels et pouvoirs occultes — 2017—18