L(')aval d'un futur — Publication augmentée
« Des formes passent au loin. Ma voisine, la grand-mère qui vit sous les toits les appelle des « oiseaux ». Elle dit que ce sont des bêtes qui chantent pour se repérer. Moi aussi, parfois, je chante. Dans les escaliers, sous la douche, en touchant les nuages du bout des doigts. L’immeuble n’est pas immense, mais je m’y perds tout le temps, comme sur une île où j’explorerais de nouveaux sentiers. »
Extrait du texte de Laure Neria.
« L’exercice de présence stimulé par L(’)aval d’un futur complète les données issues des explorations spéculatives préliminaires. Il s’agit donc de révéler la nature raboteuse et irrégulière des espaces autrement aplanis par les projections futuristes, voire d’exposer la croute circonscrivant le récit prospectif lissé du territoire. Au fil du projet, les souvenirs et affects se sont liés aux data pour déconstruire le narratif promotionnel de l’urbanité moderne. À l’image de la nature libre et décomplexée qui s’empare subrepticement du « Futur Parc », L(’)aval d’un futur se fait le jardin originel d’un avenir stratégiquement aménagé. Dans l’anticipation claustrophobe du parc du futur, Alexandre, Frédérique et Guillaume produisent finalement un temps d’utopie ».
Extrait du texte de Dominique Sirois-Rouleau.
Cette publication augmentée s’inscrit dans le cadre du projet L(’)aval d’un futur faisant suite à Exploration spéculative, un laboratoire numérique à la Villa qui a eu lieu d’avril à octobre 2020 à distance et sur le Web, ainsi que dans le secteur de la Concorde à Laval. Elle retrace et compile l’agitation spatiale du trio en territoire lavallois. Croûte d’un plan ou plan d’une croûte, elle vient conclure une année et demie de recherches, de rencontres et de dérives ficelées entre les plis d’une carte marine grand format.